Quelqu’un a observé que « Le port des parures (boucles d'oreilles,
pendentifs, colliers, bracelets, etc...) est interdit. Mais alors, que dire des
montres ou des barrettes pour cheveux ? Parce que (sauf erreur de ma
part) ce sont des bijoux ! De même: porter un collier de perles ... Non; mais
si on porte un vêtement sur lequel sont fixés des perles ... je n’ai pas encore
ouï-dire que cela posait problème pourtant on y retrouve aussi des bijoux. »
Les observations sont correctes. Les boucles d’oreilles, pendentifs, colliers, et
bracelets peuvent-ils ou doivent-ils être considérés au même titres que les
montres, barrettes pour cheveux, manchettes des chemises ? Avant de discuter du problème dans son
acception biblique, il est bon d’avoir à l'esprit la différence fondamentale
entre ces catégories.
Leurs différences fondamentales reposent sur la
différence entre l’accessoire et l’utile.
Les pendentifs, colliers, et bracelets ont un rôle de béatification
tandis que les autres même en matières précieuses, ont diverses fonctions
utiles (Montre pour l’heure, la barrette tient les cheveux, les manchettes
tiennent les manches des chemises etc. . ).
Dieu est-il donc contre la beauté ?
A mon sens, ce que l’Eternel à fait, notamment l’homme, était à l’issue
de la création, « très bon » (Gen 1 :31), et ce qu’on y ajoute
et souvent mal perçu. Le principe
chrétien encourage, la béatification naturelle, quand il en vient au corps
créer par Dieu.
Les bijoux dans la Bible étaient des ornements soit d’or
et d’argent de pierre semi précieuses ou sous forme d’amulettes, bracelets,
coiffure, bracelet de cheville ou autres choses similaires. L’archéologie du Proche Orient à révéler
plusieurs exemples de ces bijoux et a démontré l’utilisation bien répandue des
pierres précieuses. Le terme bijoux dans
l’Ancien Testament kelî dénote
quelque chose de confectionné soit en or ou en argent (Gen 24 :53 ;
Exod 3 :22 ; 11 :2 etc..).
Le terme peut aussi tout genre de collier ou ornements (cf. Prov
25 :12).
Le grand prêtre portait un pectoral en signe de
représentation des 12 tribus des fils d’Israël (Exod 28 :15-21 ;
39 :8-14), des rois portaient des
couronnes en symboles de la royauté (1 Chr 20 :2), et des vêtements majesteux ainsi que leurs reines (Esth 6 :8 ; 8 :15). L’éclat de la parure était perçu comme un
signe d’orgueil dans les textes métaphoriques (cf. Esa 28 :1). Des personnes fortunés imitaient des
pratiques, et parmi les articles des parures individuelles les plus utilisés
dans l’AT, était le sceau qui remplissait plusieurs fonctions (Gen
38 :18 ; 41 :42). Avant
que la monnaie fut son entrée dans le Proche Orient ancien (6s av. J.-C. elle
était d’abord en forme de poids Gen 33 :19 ; Josh 24 :32 ;
Job 42 :11), les négociations se faisaient au moyens des bijoux et
constituaient la principale source des trésors royaux (1 Rois
10 :11 ; 1 Chr 25 :2).
Dans la dote donné par le servant d’Abraham, des bijoux
sont listés (Gen 24 :22,30,47, 57 ; cf. I Chr 21 :3 ;
32 :23 ; Esd 1 :6). Il
semble que la robe de marié était une robe non seulement de grands prix, mais
était considéré comme une parure unique.
Le jour du mariage, la marié était comme une reine (Esa
49 :18 ; 61 :10 ; Jer 2 :32 ; 31 :4 :
Cant 1 :9-11 ; 4 :4,9 ; 5 :10-16).
Esaïe 3 :18-23 donne un bon catalogue des types de
bijoux dans l’ancien Israël. Les anneaux
(nezem) étaient portés par des hommes
ou des femmes (cf. Exod 32 :2 ; 35 :22). Les femmes portaient quant à elles, des
anneaux de pied et du nez (Gen 24 :22 ; Esa 3 :21). Les bijoux faisaient aussi office d’idoles ou
des dieux domestiques (cf. Gen 35 :4 ; Deut 7 :25 ;
29 :16-18 ; Osée 2 :8 ; 8 :4).
Dans une perspective de l’AT, les bijoux qui étaient
permis avaient des fonctions utiles ou symboliques. Bien que des textes ne disent donnent
vraiment pas leur désapprobations ou approbation, on remarque que dans les
textes métaphoriques, le Seigneur place les ornements dans une lumière
défavorable (cf. Osée 2 :15 ; Prov 25 :12 ; 11 :22 ;
2 Sam 1 :24 ; Eze 7 :20 ; Jer 4 :30 ; contra Esa
49 :18 ; Eze 16 :12). Et
lors du péché du veau d’or, où les bijoux jouèrent un rôle important, l’enlèvement
des parures était un préalable à la repentance, «Et l'Éternel dit à Moïse: Dis aux enfants d'Israël:
Vous êtes un peuple au cou raide; si je montais un seul instant au milieu de
toi, je te consumerais. Ote maintenant tes ornements de dessus toi, et je
verrai ce que je te ferai » Exod
33 :5.
En gros, les bijoux était une possession valeureuse qui
incluait les éléments suivants : collier, collier en coquillages, bagues, décorations de
tête/turban, boucles d’oreilles, du nez, bracelets des chevilles, croissants,
bandeau en forme de soleil, des perles.
A part Nezem, un autre terme
pouvait décrire, >âdî ,
« ornement » qui faisait parti des pièces de bijoux dont les enfants
d’Israël se dépouillèrent en signe de deuil pour le péché du veau d’or (Exod
33 :4-6) ; à partir de là, le port des bijoux n’était plus vraiment
neutre. Seul des rois pouvaient en offrir
à leur concubines, filles ou femmes (2 Sam 1 :24). Généralement, les parures étaient portées
lors des fiançailles ou du mariage (cf. Esa 4ç :18 ; Jer
2 :32). Les prophètes dénoncèrent
cependant la pratique du port des bijoux comme vain et comme un signe
d’oppression et attrait pour l’idolatrie (cf ; Jer 4 :30 ; Ezech
7 :20 ; 23 :40). Mais en
général, ils étaient perçu comme un signe de richesse, de royauté voire même de
bénédiction divine (cf. Ezech 16 :9-14).
Durant la monarchie, les bijoux distinguaient entre les classes. C’était un appareillage ou un symbole
romantique des amoureux entre eux (Cant 4 :9 ; 7 :1), avec le
maquillage, les bijoux constituaient l’attrait des prostitué ou des femmes de
mauvaises vie, qui se béatifiaient pour attirer les clients ou convaincre des
opposants (2 Rois 9 :30 ; Jer 4 :30).
Dans le NT, l’image est un peu la même chose. Les bijoux-ornements de l’AT sont un acceptable part des vêtements
humain et c’est généralement utilisé comme symbole d’importance. Cependant, le fait que les apôtres mettaient
l’emphase sur la beauté intérieure plutôt que sur celle extérieure, démontre
que les bijoux pouvaient détourner
l’attention de la verticale à l’horizontale et pouvait symboliser un style de
vie perverti. Le règne de Dieu à la fin
des temps dans sa nouvelle Jérusalem est merveilleusement décrit par une série
de pierre précieuses (Apoc 21 :11, 18-21).
Son royaume est comparé à une perle de grand prix (Matt 13 :45). Dans 1 Pierre, des femmes chrétiennes sont
appelés à s’habiller avec « modestie, » non pas avec excès ou par
d’autres attirails expansifs ; la qualité de leur vie devrait se reposer
plutôt sur la beauté intérieure (3 :4 ; 1 Tim 2 :9-10). La prostitué de l’Apocalypse est
prophétiquement habillé d’habits somptueux et de pourpre, d’or et de toutes
pierres précieuses (Apoc 17 :3). La
marque chrétienne est une vie simple de soumission et de crainte. Bien que l’interdiction semble ne pas être
absolue, plusieurs églises chrétiennes décidèrent simplement de ne porter que
des attirails utiles.
Bibliographie
Malcolm J. A.
Horsnell, «>dh ,» New International Dictionary of Old
Testament Theology and Exegesis, ed. Willem A. VanGemeren (Grand Rapids:
Zondervan, 1997), 3:322-26.
Roland
K. Harrison, “Jewelry;” The International Standard Bible Encyclopedia,
Revised, ed. Bromiley, Geoffrey W (Grand Rapids: Eerdmans, 1988), 2:1056
Commentaires