Genèse
2 :17 « le jour tu en mangeras, tu mourras »
Difficulté : Pourquoi Adam et sa femme
ne sont pas immédiatement morts après avoir mangé le fruit ?
Dénouement : Au contraire, l’Eternel les
chassa du milieu du jardin afin qu’ils ne vivent éternellement dans cet état de
la connaissance « du bien et du mal » (Gen 3 :22). Adam vécut 930 ans selon Genèse 5 :5. Il semblerait que le mensonge de Satan dans
Genèse 3 :4 : « vous ne mourrez point » est avéré. Le problème réside dans la phrase kî beyôm )0kolk0 mimmenû môt t0mût « Parce que le jour où tu en mangeras, mourir, tu
mourras» (Gen 2 :17), ici l’infinitif absolue accentuer l’affirmation de
la condamnation à mort, et non de la peine elle-même. Dans ce sens, l’assurance de la mortalité
deviendra une réalité pour celui qui était appelé à vivre éternellement. Et la mention de « le jour » ne se
réfère pas à l’instantanéité de leur mort, mais à l’impact que l’action aura à
partir de ce jour. S’il est vrai que
dans le cas d’une parole directe, la condamnation peut suivre son exécution
(ex., Ahimélec, 1 Sam 22 :16), mais lorsque la condamnation est dite, il y
a même de l’espoir que la personne se détourne de ses péchés et vive (Ezek
3 :18). Le cas de Schimeï, qui
prononça contre David de violentes malédictions (2 Sam 16 :5 ;
19 :19), est un exemple. Il avait
reçu des menaces de mort du roi Salomon dans les mêmes termes :
« Sache bien que tu mourras (môt
Tämût) le
jour où tu sortiras [de Jérusalem] et passeras le torrent de Cédron [qui
est à l’est de la citée]; ton sang sera sur ta tête » (1 Rois
2 :37). Schimeï n’était pas mort le
jour où il sortit de Jérusalem pour aller rechercher ses serviteurs qui
s’enfuirent chez à Gath, mais bien plus tard (vv. 39-46). Par conséquent, on
pourrait traduire cette phrase par, « au moment où, » « à partir
du jour où. »
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