Difficulté : Bien que
le sacrifice humain, surtout des enfants, était répandu dans le Proche Orient
ancien, comme dans la plupart des anciennes sociétés, il est sur que le concept
d’offrir son premier fils à la divinité adoré devait être familier au Patriarche.
L’archéologie montre à suffisance que les Cananéens pratiquaient de tels rites
(le roi de Moab offrit son fils en holocauste lors d’une bataille perdu, 2 Rois 3 :27 ; cf. 2 Rois
16 :3 ; 23 :13). Cependant, Dieu interdit explicitement toute
pratiques de ce type, « Tu ne livreras aucun
de tes enfants pour le sacrifier à Moloc, et tu ne profaneras point le nom de
ton Dieu. Je suis l Éternel » (Lev
18 :21 ; cf. 20 :2).
Dénouement : La
gravité de la demande divine est cumulative dans le style littéraire de la
répétition dans l’ordre ascendant, « Dieu dit : ‘prend, s’il te plait, ton
fils, l’unique, celui que tu aimes, Isaac, et marche dans la contrée de
Morija ; et offre le, là, en
holocauste, sur l’une des montagne que je te dirai » (22 :2, ma
traduction). La particule hébraïque d’exhortation ou de supplication na’, « s’il te plait, »
« je t’en prie » donne au verbe impératif une valeur de plaidoyer ou
d’interrogation. Par conséquent, Abraham pouvait et avait le choix et la
liberté de refuser la demande de Dieu. Si il refusait, il n’aurait pas encouru
le courroux de Dieu (cf. 12 :1).
Il semble à la fois primitif et barbare
que l’Eternel demandait ce qu’il interdisait lui même, mais il y a bien plus
derrière cette demande. Premièrement, Dieu ne demande pas plus qu’il ne fasse
en faveur de sa créature. Il a sacrifié son fils unique pour sauver son peuple
de ses péchés (Jean 3 :16). De plus, selon Hébreu 11 :17, 19, Abraham
répondit positivement à la demande du Seigneur, car il avait la foi que Yahweh
pouvait le ressusciter des morts. C’est pourquoi il affirmait à ses serviteurs
« nous reviendrons auprès de vous » (22 :5). Le Seigneur dans sa
préscience, connaissait même la réaction de son serviteur (Ps 139 :1-6).
Le langage de Genèse simplement, semble être un test démontrant la foi complète
de la loyauté sans réserve d’Abraham. Cette épreuve montre que Dieu n’abonde
pas ceux qui lui sont fidèle.
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