L'on entend très souvent des prédicateurs zélés parler d'une
forme particulière divine, la Shekinah; et cela d'une façon qui pose
des questions au profane, et même à l'expert qui se demande ce qu'est encore
cette nouvelle doctrine ? Il n'en n'est rien, ce n'est pas très
difficile. Le terme n'est vraiment pas biblique même si la notion peut en
être démontrée.
La
gloire de la Shekinah se reposait entre les chérubins sur l’arche
de l’alliance dans le lieu très saint, mais « le
Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme, comme dit le
prophète » (Actes 7 :48). Dans Jean 1 :14 : « Et
la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de
vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils
unique venu du Père. » Le langage est coloré par
des réminiscences du Tabernacle, dans lequel la gloire de Dieu, la Shekinah habite.
Jésus devint le temple de Dieu sur la terre (Jean 2 :19)
La
présence du Messie est supposée être supérieure à la présence de la shekinah du
temps de Salomon. Certains pensent que la Shekinah était la
nuée dans la maison de l’Eternel (1 Rois 8 :11-13).Yahweh est
la gloire incorruptible d’Israël (cf. Ps 106 :20 ; Rom 1 :23).
Par exemple, dans Jacques 2 :1, Jésus est identifié avec la Shekinah,
Yahweh manifesté—« Notre Glorieux Seigneur Jésus-Christ. »
Il
y a neuf termes pour dire « habiter, » « demeurer dans »
dans l’AT, dont yâshab « s’asseoir, » traduit
« habiter » plus de 400 fois (cf. Gen 4 :20 ; Jos
20 :4 ; 1 Chron 17 :1,4,5 etc) ; aussi très fréquemment
« s’asseoir, » « supporter, » « rester. » Un
autre terme qui traduit « demeurer, » est shâkan ou shâken « s’installer
dans, » duquel dérive le terme rabbinique shekînâh littéralement
« celui qui demeure, » lumière ou la flamme sur le propitiatoire qui
symbolisait la présence divine (Exode 25 :8 ; 29 :45 cf. Mishkân « sanctuaire »).
Pour éviter d’être accusé de localiser l’être divin, à chaque fois qu’il est
dit : « Dieu habite » dans un endroit, le targum traduit par
« Il cause sa Shekinah à habiter » là (Exod 17:17;
Exod 20:21; 25:8; 29:45-46; Nomb 14:42).
Dans
le NT, « habiter » plus fréquemment traduit par oikéô, ou
un composé ; aussi, skênoô, et plus fréquemment dans les
écrits Johannique mênô, qui cependant, est toujours traduit par
« demeurer » (Louis Segond). On peut aussi mentionner le sens
mystique dans certains textes du NT, de l’habitation du Père ou de la divinité
en Christ (Jean 14 :10 ; Col 1 :19), du croyant en Christ (Jean
6 :56 ; Eph 3 :17) et en Dieu (1 Jean 4 :15 ; cf.
90 :1 ; 91 :1) et du Saint-Esprit ou Dieu chez le croyant (Jean
14 :17 ; 1 Jean 3 :24 ; 4 :15).
Par
conséquent, ce terme n’est pas trouvé dans la Bible, mais seulement des
allusions à cette doctrine dans Esa 60 :2 ; Matt 17 :5 ;
Luc 2 :9 ; Rom 9 :4. Christ est la véritable Shekinah du
temple (Luc 2 :32 ; Rom 9 :4 ; Eph 1 :18)
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